L'arc-en-ciel d'un quart d'heure ________________________________ Paroles: Georges Brassens Musique: Joêl Favreau Interpretée par Joêl Favreau Cet arc-en-ciel qui nous étonne, Quand il se lève après la pluie, S’il insiste, il fait monotone Et l’on se détourne de lui. L’adage a raison : la meilleure Chose en traînant se dévalue. L’arc-en-ciel qui dure un quart d’heure, Personne ne l’admire plus. L’arc-en-ciel qui dure un quart d’heure, Est superflu. Celui que l’aura populaire Avait mis au gouvernail quand Il fallait sauver la galère En détresse dans l’ouragan, Passé péril en la demeure, Ne fut même pas réélu. L’arc-en-ciel qui dure un quart d’heure, Personne ne l’admire plus. L’arc-en-ciel qui dure un quart d’heure, Est superflu. Cette adorable créature Me répétait : »je t’aime tant Qu’à ta mort, sur ta sépulture, Je me brûle vive à l’instant ! » A mon décès, l’ordonnateur Des pompes funèbres lui plut. L’arc-en-ciel qui dure un quart d’heure, Personne ne l’admire plus. L’arc-en-ciel qui dure un quart d’heure, Est superflu. Ce cabotin naguère illustre, Et que la foule applaudissait À tout rompre durant trois lustres, Nul à présent ne sait qui c’est. Aucune lueur ne demeure De son étoile révolue. L’arc-en-ciel qui dure un quart d’heure, Personne ne l’admire plus. L’arc-en-ciel qui dure un quart d’heure, Est superflu.